Woodstock

Ce que le Rock doit à Max Yasgur

Le 13/11/2021 0

Peu après sa mort, Max Yasgur a droit à une pleine page de remerciement dans le magazine américain Rolling Stone.
Mais qu’a donc fait ce fermier de l’État de New York pour avoir droit à un tel hommage ?

Fils d’immigrés russes, Max Yasgur grandit dans la ferme de ses parents à Maplewood.
Un diplôme de droit en poche, il reprend l’exploitation de ses parents et la vend pour en acheter deux autres à Bethel dans l’État de New York.

Marié en 1940 et père en 1940 puis 1944, il devient dans les années 60 le plus gros producteur de lait de son comté grâce à ses 650 vaches.

En 1969, alors que la récolte de son foin est gâchée par les intempéries, il est approché par l’un de ses amis qui lui présente 4 jeunes adultes souhaitant louer un terrain pour organiser un festival de rock.
Républicain convaincu, Max n’est pas tout à fait satisfait de la politique militariste du président Nixon et ne voit pas d’inconvénients à ce que 50 000 jeunes dansent et s’amusent pendant quelques jours.
Max Yasgur leur loue alors un terrain de 243 hectares pour 50 000 dollars.

Ce « petit » festival de 50 000 personnes va vite dépasser les évaluations de ses organisateurs et accueillirent 450 000 festivaliers sur 3 jours.
Et le festival de Woodstock (du nom de la ville où l’évènement devait à l’origine avoir lieu) entre dans l’Histoire comme l’un des moments les plus importants de l’histoire du rock et du mouvement hippie.
Mouvement hippie dont le festival de Woodstock est l’apothéose.

 

Mais un demi million de festivaliers consommant de l’alcool et de la drogue en grande quantité arrivant dans une petite ville, cela cause beaucoup de dégâts, d’embouteillages et de rupture de stock de nourriture et de médicaments.

Max Yasgur est donc poursuivi en justice par ses voisins qui lui réclament 300 000 dollars. Il ne sera finalement pas condamné mais il refusera de louer son terrain au festival en 1970.
L’année suivante, il vend sa ferme et s’installe en Floride où il décédera le 9 février 1973 à l’âge de 53 ans.

Le 15 mars 1973, le magazine Rolling Stone remercie, sur une page entière, Max Yasgur pour ce qu’il a fait pour le rock.
Par cet hommage, le magazine dit adieu au « père de Woodstock ».

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