Francesco Baracca naît le 9 mai 1888 en Italie près de Ravenne. Il est le fils d’un grand propriétaire terrien et d’une comtesse ce qui lui offrit une enfance aisée où il s’adonna à la musique, l’équitation et la moto.
Devenu adulte et désirant faire une carrière militaire c’est donc naturellement la cavalerie qu’il choisit en 1907 alors que ses parents le voyaient plutôt en tant que tireur d’élite.
Puis en 1912, il se passionne pour l’aviation et se rend, avec l’accord de de sa hiérarchie, en France. Il effectue son premier vol en mai et passe son brevet de pilote en juillet.
Il retourne alors dans son pays où il est affecté à la 70e squadriglia où il vole sur Nieuport.
Il entre dans la Première Guerre Mondiale avec l’Italie aux côtés de l’Entente (France, Royaume Uni et Russie) le 23 mai 1915.
Ses premiers combats furent peu fructueux car son avion était moins évolué que ceux des autrichiens. Il abattra son premier avion le 7 avril 1916. C’est la première victoire aérienne de l’histoire de l’Italie.
Le 16 mai, il descend son deuxième appareil.
Le 1er janvier 1917, il en abat un troisième. Le 7e tombera le 23 mars puis le 10e arrivera le 10 mai. Et à la fin mai, il est à 13 victoires.
Associé à la chasse aérienne, il effectue également des missions d’attaque au sol avec ses mitrailleuses. Pour être reconnaissable lors de ses attaques, il fit peindre un cheval noir cabré sur les flancs de tous ses avions en souvenir de son affectation dans la cavalerie (nous reviendrons à ce logo plus tard).
A l’été 1917, il est nommé commandant de la 91e squadraglia et est fait chevalier de l’ordre militaire de Savoie.
A la fin de l’année, il atteint les 30 victoires et reçoit la Médaille d’or de la valeur, la plus haute distinction de l’armée de l’air italienne.
Le 15 juin 1918, il abat son 34e appareil, un avion bombardant les troupes transalpines. Ce sera sa dernière victoire.
Le 19 juin juin 1918, alors qu’il effectue une mission de harcèlement à basse altitude près de Piave, Francesco Baracca disparaît.
Son avion ne sera retrouvé quelques jours plus tard après la retraite autrichienne. Son corps est retrouvé à quelques mètres de l’épave avec la marque d’une balle en plein front.
Plusieurs aviateurs autrichiens ont revendiqués sa mort. D’autres hypothèses supposent un suicide pour éviter la capture.
Des suppositions toutes balayées par le manque de preuve et la piste privilégiée est que l’as italien a été victime d’un canon anti aérien.
Avec 34 victoires, Francesco est considéré comme l’as des as italiens de la Première Guerre Mondiale.
Mais alors que le nom de Francesco est peu à peu tombé dans l’oubli, le motif qu’il mettait sur le flanc de son appareil est passé à la postérité (on avait dit qu’on y reviendrait).
Lors d’une course automobile le 25 mai 1923, la comtesse Paolina (la mère de Francesco) donna à Enzo Ferrari un porte clé portant l’emblème de son défunt fils pour lui porter chance pour la course à venir.
Course qu’Enzo remporta.
Ainsi, lorsqu’il créa sa marque de voiture en 1947, il mit un fond jaune en souvenir de la ville natale de Modène et le cheval noir cabré de Baracca pour faire le logo de son entreprise : Ferrari.