Cette année là, la fanfare de la garde républicaine à cheval commence le défilé et stationne devant la tribune présidentielle le temps de l’animation musicale donnée par ce corps d’élite.
Ce qui laisse le temps aux chevaux de s’oublier et de se soulager sur le pavé.
Chauffé par le soleil de plomb de cet été 1952 puis piétiné par les milliers de bottes des militaires et les chenilles des engins blindés, le crottin chevalin devient léger et friable.
C’est alors que commence le moment qui devait être le point d’orgue de ce défilé : l’apparition des premiers hélicoptères de l’armée française dont un devait bien se mettre en évidence par un vol stationnaire.
Devant la tribune présidentielle.
Au dessus du pavé souillé par le crottin.
La suite est digne d’un épisode des Looney Tunes.
Le crottin devenu très friable et léger s’envole grâce aux bourrasques causées par l’hélicoptère et retombe en pluie sur la tribune présidentielle accueillant le président de la République Vincent Auriol, son gouvernement mais également les différentes délégations étrangères venues pour l’occasion qui essayèrent alors de se protéger de cette soudaine pluie.
Une averse qui fut, on peut aisément l’imaginer, relativement peu appréciée.
PS : N'ayant réussi à trouver une photo de l'évènement, l'image d'illustration est celle d'un SNCASE SE.3000, en vol d'essai, et qui fut probablement l'hélicoptère impliqué dans cette mésaventure.
