Avant la Seconde Guerre Mondiale, rares furent les femmes à appartenir à des unités au contact avec le feu ennemi car on considérait qu’une femme n’avait pas sa place sur un champ de bataille.
Puis vinrent les Rochambelles. Et il y aura un avant et un après l’existence du Groupe Rochambeau dans l’armée française.
L’origine des Rochambelles, c’est une américaine : Florence Conrad.
Infirmière de la Croix Rouge pendant la Première Guerre Mondiale, elle a appris à apprécier les français et s’installera dans l’hexagone à la fin du conflit.
Elle continuera son aide sanitaire sur la ligne Maginot au début de la Seconde Guerre Mondiale mais devra fuir aux États-Unis en 1942 suite à des pressions de la Gestapo.
A New York, elle fait jouer ses relations et arrive à lever des fonds auprès de riches américaines pour acheter 19 ambulances Dodge neuves.
Et elle recrute 12 françaises volontaires aux États-Unis souhaitant s’engager dans cette petite unité en création qui prendra le nom d’un héros français de la Guerre d’Indépendance Américaine : Rochambeau.
Jean-Baptiste-Donatien de Vimeur, comte de Rochambeau, (1725 – 1807) est un militaire français qui s’est particulièrement illustré pendant le conflit d’indépendance des 13 colonies américaines en commandant le contingent français envoyé soutenir Georges Washington. Rochambeau prit ainsi une importante part à la victoire de Yorktown qui mit fin à la guerre.
Le petit groupe arrive au Maroc à l’automne 1943 pour pouvoir intégrer la 2e Division Blindée (DB) du général Leclerc. Celui-ci accepte les véhicules mais refuse la présence des ambulancières sur le champ de bataille. Le groupe sera finalement accepté grâce à l’insistance de Florence Conrad.
24 françaises rejoignent alors l’unité ce qui porte l’effectif à 38 Rochambelles, 2 par véhicule pour ainsi travailler en binôme.
Le Groupe Rochambeau devient ainsi la 1ère compagnie médicale du 13e bataillon médical de la 2e Division Blindée.
En attente du débarquement en France, ces jeunes femmes vont s’entraîner et se former un maximum pour être les plus autonomes possible sur le champ de bataille.
Cuisine, recherche d’un endroit où dormir et même mécanique en plus des techniques de médecine de guerre, les Rochambelles ne veulent dépendre de personne.
Le groupe finit par débarquer en Normandie au début août 1944.
Malgré les bombardements, les combats violents et les balles qui sifflent, les infirmières sont en première ligne pour prodiguer les premiers soins aux blessés et les évacuer vers l’arrière.
Leur courage et leur efficacité leur vaut le respect et l’approbation des hommes de la division et même la confiance du général Leclerc.
Elles sont avec la 2e DB lors de la libération de Paris à la fin août 1944 et suivront les troupes jusqu’au Nid de l’Aigle, une des résidences d’Adolf Hitler en Bavière où elles apprendront la fin de la guerre le 07 mai 1945.
La fin de la guerre, pas vraiment.
Appréciant leur courage et leur ténacité, Leclerc propose à celles qui le veulent de l’accompagner pour libérer les territoires coloniaux français en Asie de l’occupation japonaise jusqu’au 02 septembre 1945.
Si l’histoire des Rochambelles vous intéresse, vous pouvez approfondir un peu le sujet avec le livre Pour l’Honneur des Rochambelles de Karine Lebert et la vidéo sur le livre de La Bibliothèque de l’Histoire.
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