Ile de walcheren

Que s'est il passé sur l'île de Walcheren 1809 ?

Le 12/08/2021 0

Alors que les armées napoléoniennes sont engagées sur tous les fronts européens lors de cet été 1809 (Espagne, Autriche et Italie), l’Angleterre attaque le Royaume de Hollande pour prendre Anvers.
Mais après 6 mois de « camping » sur l’île de Walcheren, les anglais se retirent sans avoir prit Anvers.
Pourquoi ? C’est ce que l’on va découvrir ici.

En cet été 1809, Napoléon Bonaparte est en difficulté sur le front autrichien car l’archiduc Charles manœuvre bien pour l’empêcher de traverser le Danube lors de cette guerre de la Cinquième Coalition.
Le 22 mai, c’est la bataille d’Essling qui se finit sur un « match nul » mais surtout causa la mort du maréchal Lannes (en plus des 10 000 morts et 35 000 blessés tout camp confondu).

L’Autriche sera finalement battue à Wagram le 06 juillet et demandera la paix.

Mais avant cette défaite de Wagram, l’Autriche avait fait appel au Royaume-Uni pour qu’il fasse quelque chose. Ce dernier prépara donc une invasion du Royaume de Hollande commandée par Lord Chatham.

La cible est Anvers où la flotte française est entrain d’être reconstruite. Mais aussi, c’est un objectif symbolique car l’endroit a été fortifié pour être un « pistolet braqué sur le cœur de l’Angleterre ».

L’expédition part de son port d’attache mi juillet avec 70 000 hommes dont 40 000 soldats et 6 000 chevaux répartis sur 600 navires.

Ils débarquent sans opposition entre le 1er et le 3 août sur l’île de Walcheren, un îlot sableux de 50 kilomètres de long qui dépasse à peine à marée haute et située à 40 kilomètres d’Anvers. Cela leur permet de contrôler l’accès au port de la ville.
Quelques positions aux environs sont prises dont Flessingue qui se rendit le 18 août après un bombardement de 3 jours.

 

De l’autre côté, le Royaume de Hollande est complètement impuissant (puisque créé rapidement en 1806) et fait appel au maréchal Bernadotte qui assemble en urgence 30 000 hommes.
Chez les français et leur alliés, c’est un peu la panique.

Pourtant les anglais n’en profitent pas et restent statiques.
La raison de cette immobilité est la nature même du terrain : humide et infesté de moustiques. Ajoutez à cela des orages et un certain laisser aller des hommes, cela donne un début d’épidémie qui décime les rangs.

Les non-malades sont peu à peu ré-embarqués et les derniers anglais quittent l’île en février 1810, sans avoir affronter Bernadotte.

Sur l’effectif anglais de l’expédition, moins d’une centaine perdirent la vie dans les combats tandis que 4 000 périrent de la « fièvre de Walcheren ».
Typhus, paludisme, typhoïde, dysenterie ou autre maladie, la véritable nature de la « fièvre de Walcheren » reste encore aujourd’hui sujet à débat.

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