Mort d horatio nelson

Qui a tué Horatio Nelson ?

Le 20/11/2020 0

Il est peu après 13h en ce 21 octobre 1805.
Le capitaine du HMS Victory, Thomas Hardy, regarde autour de lui la bataille de Trafalgar qui voit s’affronter la flotte britannique et une flotte franco-espagnole.

Quand il se retourne pour voir l’amiral Nelson, il le trouve entrain de s’effondrer au sol. Il s’est prit une balle dans l’épaule qui lui a fracassée la colonne vertébrale.
Il mourra de sa blessure vers 16h30.

Mais qui est donc ce héros qui a tué Horatio Nelson ?

Héros effectivement parce que la mort de l’amiral ébranle le peuple anglais au point que cela éclipse presque la destruction de la flotte française.
« Nous avons perdus plus que ce que nous avons acquis » dira le roi Georges III en sanglots tandis que The Times titrera « Nous ne savons pas si nous devrions nous réjouir ou pleurer. Le pays a gagné la plus belle et décisive victoire qui ait jamais honoré les annales navales de l’Angleterre mais elle a été chèrement acquise. »

On a d’abord dit que le tueur de Nelson était un tireur d’élite armé d’une carabine de Versailles et positionné dans une des hunes du navire français Redoutable.
La carabine de Versailles est un fusil très particulier qui était distribué aux marins français se trouvant sur les plateformes en haut des mâts des navires (les hunes). Avec cette armée très précise, ils avaient pour mission d’éliminer les officiers ennemis pour désorganiser le commandement.

Cette théorie prévaudra jusqu’en 1978, date de la sortie d’une étude de la balle qui a tuée l’amiral anglais (balle conservée comme une relique par les britanniques).
Cette étude valide la version alors en vigueur à un détail près qui change beaucoup de choses : la balle ne correspond pas à une munition d’une carabine de Versailles mais plutôt à celle d’un fusil d’infanterie classique.

Cette révélation casse le mythe du tireur d’élite notamment si on prend en compte les différentes conditions de tir.

En pleine houle avec un mât en mouvement constant et surtout au milieu du bruit et de la fumée des 200 canons et des centaines de fusils se tirant dessus, le tir qui a tué Nelson relève bien plus d’un coup « chanceux » provenant d’une balle qui ne lui était sûrement même pas destinée.

Le Redoutable ayant eu la moitié de son équipage mort et 1/3 de blessés pendant la bataille, il est d’ailleurs plus que probable que le tireur soit mort le même jour que sa victime.
Un héros de l’histoire de France (la survie de Nelson aurait pu occasionner de nombreux autres désastres maritimes) dont on ignorera le nom.

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