Georges Guynemer, un des meilleurs "as" de l'aviation française

Ce n’est pas une chose commune que de mentionner un des plus grands as de l’aviation française dans un sketch.
Pourtant, c’est ce qu’a réussit à faire le duo Chevalier & Laspalès dans leur sketch culte « Le train pour Pau »

« Et je dois me rendre à Pau le plus vite possible puisque je vais à l’enterrement d’un vieux camarade. Alors je voudrai lui serrer la main une dernière fois avant Guynemer (prononcé « qu’il ne meurt »)
Héros de l’aviation … Guynemer »

A partir de 5:00
https://www.youtube.com/watch?v=G7NB_RwtPx4

 

I - Une enfance et des débuts compliqués

Né le 24 décembre 1894 à Paris, Georges Marie Ludovic Jules Guynemer est un descendant de Louis XIV par la famille de sa mère.Georges guynemer

Pendant son enfance, il est fragile, malade et chétif et son père, ancien Saint-Cyrien, doit se battre pour le garder en vie. Il étudie au collège Stanislas à Paris (om il aura alors comme professeur le père du futur général de Gaulle). Il tente ensuite d’intégrer l’Ecole Polytechnique mais sa santé fragile l’empêche de se présenter.

Quand la guerre est déclarée le 02 août 1914, il se précipite à Bayonne (près de la maison de vacances de ses parents) mais, à nouveau, il est refusé pour raisons médicales malgré les relations de son père.

Mais peu après, il voit un avion survoler l’endroit où il se trouve puis se poser.
Il se rend alors à l’école de pilotage de Pau (son entêtement à s’engager dans l’armée et son physique peuvent faire penser à un Captain America avant sa transformation) et arrive à être prit comme élève mécanicien le 22 novembre 1914.
Cela lui permet de s’instruire sur tout ce qui concerne les avions de l’époque (qui est encore une invention récente, le premier avion étant fabriqué par les frères Orville et volera le 17 décembre 1903) mais cela l’empêche d’en piloter puisqu’il est affecté au service auxiliaire de l’aviation.

Mais c’était sans compter sur la volonté de Georges. Il insiste tellement qu’il arrive à être pris comme élève pilote le 21 janvier 1915.
Il obtient son brevet de pilote (11 mars) puis celui de pilote militaire (26 avril) avant d’être affecter à l’escadrille MS.3 (aussi appellé Escadron des Cigognes, c’est la première unité de l’histoire de l’aviation militaire).
Il pilote alors un Morane-Saulnier ou « Vieux Charles » avec lequel il va faire ses premières missions.

Après plusieurs missions d’observations de mouvements de troupes où il fait preuve d’un sang-froid exemplaire malgré les éclats d’obus qui le vise, il est promu sergent et reçoit la croix de guerre.

Le 19 juillet 1915, il remporte sa première victoire aérienne.

 

II - La montée en puissance de l’un des meilleurs « as » français

En ce 19 juillet, quand l’avion allemand pique vers le sol après plusieurs échanges de tir (qu'il mimera quelques temps plus tard, voir image ci-dessous) et se transforme en torche enflammée, Georges Guynemer remporte sa première victoire aérienne. Il se verra alors décerné la médaille militaire 2 jours plus tard.
Guynemer mimant sa premiere victoire

En décembre 1915, son escadrille reçoit des Nieuport 10 (un biplace bien plus performant que le Morane-Saulnier) ce qui lui permettra alors de s’élever parmi l’un des meilleurs aviateurs français.

Décoré de la croix de chevalier de la Légion d’Honneur le 24 décembre 1915 (le jour de sa majorité), il devient un « as » (5 victoires homologuées) le 3 février 1916 soit tout juste un an après le début de sa formation d’aviateur.

Il est ensuite promu sous-lieutenant le 4 mars.
Le 12, il est envoyé à Verdun.
Le 13, blessé au visage et au bras, il est évacué.

Il reviendra au front à temps pour remettre, en tant que porte-drapeau, aux troupes du 1er groupe d’aviation le prestigieux drapeau de l’Aviation militaire (donné par le président Poincaré à l’armée peu avant).

Il est ensuite envoyé au-dessus de la bataille de la Somme où il sera le premier aviateur à abattre un bombardier lourd allemand.
En mai 1917, il abat 7 avions dont 4 le même jour.
Pour ce quadruplé, il sera promu officier de la Légion d’Honneur.

Guynemer et son avion

Grâce à un SPAD XII qu’il a lui-même personnalisé en lien avec Louis Béchereau (un des pionniers d’aviation), il remporte sa 50e victoire homologuée le 28 juillet 1917.

Le 11 septembre 1917, le capitaine Georges Guynemer part pour une mission de combat à 8h30.
Il ne rentrera jamais …

 

III - Une mort qui reste encore une énigme

L’épave de son avion, son corps ou ses effets personnels ne furent jamais retrouvés ce qui alimenta de très nombreuses théories sur les circonstances de sa mort.
Seule sa carte d’identité fut récupérée sur un avion abattu avant que celui-ci ne soit pulvérisé par un tir d’artillerie.

Tué un plein ciel par une balle allemande (le sous-lieutenant allemand Wissemann revendiquera la victoire mais sera abattu 10 jours plus tard par René Fonck, le meilleur as français de l’histoire, qui considérera avoir vengé Guynemer, le deuxième meilleur as de français de l’histoire), dans l’écrasement de son avion ou par des tirs d’artillerie, Georges Guynemer est officiellement porté disparu le 25 septembre 1917.Logo salon de provence 1

Avec 53 victoires homologuées et 35 victoires probables, Guynemer est le deuxième meilleur as de l’aviation français et un des meilleurs aviateurs de l’histoire de l’aviation militaire mondiale.
Ce chiffre est d’autant plus impressionnant que le système d’homologation français des victoires pendant la Première Guerre Mondiale était l’un des plus strict.
Il fallait en effet que l’avion tombe du côté allié. Si il tombé du côté ennemi, il fallait obtenir le témoignage de 2 personnes présentes sol au moment du crash.
Cela explique le nombre élevé de victoire non homologuées chez Guynemer mais aussi chez de nombreux autres as de l’aviation française pendant ce conflit.

Il est aujourd'hui le parrain historique de l'école de l'armée de l'air à Salon de Provence.
 

Date de dernière mise à jour : 11/11/2021

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Commentaires

  • SebV

    1 SebV Le 11/03/2023

    Et t'as oublié ça profecyr,
    Les verbes en -ébrer, -écer, -écher, -écrer, -éder, -égler, -égner, -égrer, -éguer, -éler, -émer, -éner, -équer, -érer, -éser, -éter, -étrer, -évrer, -éyer ont un é fermé à l'avant dernière syllabe de l'infinitif. Ils changent le é fermé en un è ouvert devant une syllabe muette finale : Je cède. Au futur et au conditionnel, ces verbes conservent l'é fermé : je céderai, tu céderais, et ce, malgré la tendance populaire de prononcer le é de plus en plus ouvert. La nouvelle orthographe de 1990 autorise à écrire un è pour refléter cette tendance : je cèderai, je cèderais.
  • SebV

    2 SebV Le 11/03/2023

    C'était pas la peine de reprendre 10 lignes pour 1 une erreur de frappe.
  • Éric Cyr

    3 Éric Cyr Le 03/12/2020

    Tué un plein ciel par une balle allemande (le sous-lieutenant allemand Wissemann revendiquera la victoire mais sera abattu 10 jours plus tard par René Fonck, le meilleur as français de l’histoire, qui considérera avoir venger Guynemer, le deuxième meilleur as de français de l’histoire), dans l’écrasement de son avion ou par des tirs d’artillerie, Georges Guynemer est officiellement porté disparu le 25 septembre 1917.

    qui considérera avoir vengé avec é et non pas venger
    culturalis

    culturalis Le 03/12/2020

    Bonjour Eric, Veuillez accepter toutes nos excuses pour cette faute :/

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