Henri II, Empereur Saint du Saint Empire

Duc de Bavière, roi de Germanie, roi d’Italie et Empereur du Saint Empire Romain Germanique (SERG) sont des titres qu’Henri II a porté durant sa vie. Grâce à son action en faveur de l’Église, celle-ci le fit saint 122 ans après sa mort.

Étudions alors un peu la vie du dernier empereur de la dynastie ottonienne.

 

I - Du duché de Bavière à l'Empire GermaniqueHenri ii du serg et cunegonde

Henri né en mai 973 (peut-être le 6) du mariage entre Gisèle de Bourgogne et Henri le Querelleur qui avait fomenté de nombreuses révoltes (toutes des échecs) contre Otton II et Otton III avant de devenir loyal à ce dernier.
Un titre impérial qui a donc toujours échapper au père qui qui ira au fils, on le verra un peu plus bas.

Au départ, Henri n’est pas destiné à régner et il est envoyé avec son frère Bruno suivre un enseignement religieux à l’école cathédrale d’Hidesheim.
S’il finit par renoncer à la vie religieuse (contrairement à Bruno qui finira évêque d’Augsbourg), il gardera une grande place pour la foi dans sa vie.
C’est d’ailleurs pour cela que son mariage avec Cunégonde de Luxembourg sera marqué par la chasteté.

Après la mort de son père en 995, il devint Henri IV de Bavière et un sujet loyal de l’Empereur.
C’est ainsi qu’en vassal loyal, il répond à l’appel de son suzerain et descend en Italie au début 1002.
Mais Henri arrivera trop tard car Otton est mort d’une fièvre violente le 23 janvier.
Croisant le cortège ramenant son corps en Germanie, il s’empare des insignes impériaux et, après plusieurs intrigues politiques, menaces et retournement de situation, il est élu roi de Germanie à Mayence le 7 juin 1002 avant d’être couronné le 8 septembre de la même année.

Pour renforcer sa légitimité face aux autres prétendants au titre, Henri permet de nombreuses célébrations en l’honneur d’Otton III, son « oncle bien-aimé ».

 

II - Les 3 combats de sa vie : Pologne, Italie et Eglise

Il descend ensuite en Italie en 1004 pour affronter Arduin d’Ivrée qui s’était proclamé roi de la péninsule le 15 février 1002 soit 3 semaines après la mort d’Otton. Henri capture Pavie et se fait couronné roi d’Italie le 14 mai restaurant l’autorité de l’Empire dans le nord de la botte sans toutefois être reconnu par la noblesse du centre et du sud du pays. Un projet de soumission qu’il devra repoussé car des ennuis apparaissent à l’est.Henri ii

Prince de Grande-Pologne et futur premier roi de Pologne qu’il créera en 1025, Boleslas Ier avait de bonnes relations avec l’Empire. Mais la mort d’Otton rebat les cartes. Il parvient rapidement à devenir duc de Bohème et de Moravie mais refuse de prêter serment à Henri alors que ce sont des terres d’Empire.
Henri mène alors une première campagne contre Boleslas en 1004-1005 ce qui lui permet de récupérer la Bohème.
D’autres campagnes suivront en 1007-1013 et 1015-1018 où Henri n’hésite pas à s’allier aux lituaniens (païens) face aux polonais (catholiques).
Une paix est finalement signée en 1018 permettant à Boleslas de conserver la Lusace et la Marche de Misnie (des territoires au niveau de la frontière polono-allemande actuelle) en tant que fief d’Empire forçant donc les dirigeants de ces terres à rendre hommage à l’Empereur.

Entre les campagnes polonaises, Henri n’oublie ni l’Empire, où il fait fermer le dernier marché d’esclave en 1006, ni l’Italie.
Il descend ainsi à nouveau en Italie en 1013 et arrive jusqu’à Rome où il est sacré Empereur par Benoît VIII le 14 février 1014 devenant ainsi Henri II.

Fort de ce nouveau titre, il se met à intervenir dans les affaires de l’Église.
Il soutient ainsi les évêques face au reste du clergé et renforce l’obligation de célibat (ce qui permet, une fois l’évêque mort, de retourner la terre à l’Empire qui la confiera à nouveau à un évêque fidèle servant d’appui face aux nobles rebelles).
Il cré également l’évêché de Bamberg en 1007 où sera consacré une cathédrale en 1020 par Benoît VIII qui lui demande à nouveau son aide en Italie.

 

III - Fin de vie

Avant son départ, Henri s’occupe de plusieurs affaires internes de l’Empire et l’une d’entre elles aura des conséquences majeures dans l’histoire européenne (et mondiale).Henri ii du serg
En 1020, Henri II pardonne aux petits-fils de Gontran le Riche, ancien duc de Basse-Alsace, dépossédé de ses titres par Otton I en 952 pour haute trahison.
De retour dans les bonnes grâces impériales, ils construisent le fort d’Habichtsburg (fort de l’Épervier) en Argovie. Un fort qui donna son nom à cette famille appelée à un grand destin : les Habsbourg.

En 1022, Henri descend donc à nouveau en Italie pour soumettre le sud de la botte.
Avec 30 000 hommes, il longe la côte adriatique. Il confie 20 000 hommes à l’archevêque de Cologne qui descend par la côte ouest et arrive à prendre Capoue en capturant son prince, Pandolf IV. Le patriarche d’Aquilée, avec 11 000 hommes, les suit en passant au centre par le massif des Apennins.
Les 60 000 hommes se regroupent alors pour faire le siège de Troia défendue par les byzantins. Si le siège échoue, c’est tout de même toute l’Italie qui passe sous contrôle impérial (le sud échappera de nouveau à l’Empire en 1026 à cause de la libération de Pandolf IV suite à la mort d’Henri II).
A son retour, il passe par Pavie où il défend sa réforme ecclésiastique lors d’un synode.

En 1024, à la mort de Benoit VIII, il installe Jean XIX sur le trône de Saint Pierre.
Et alors qu’il préparait un concile avec le nouveau pape, Henri II meurt le 13 juillet 1024.

Il sera enterré à la cathédrale de Bamberg et, n’ayant pas eu d’enfants, c’est avec lui que s’arrête le règne de la dynastie ottonienne du le SERG.

Pour sa piété et son travail pour réformer l’Église, Henri est canonisé le 1146 faisant de lui le seul Empereur Germanique à l’avoir été. Il est fêté le 13 juillet.

Date de dernière mise à jour : 12/09/2023

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